Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Comment être moins affecté par les “mauvaises” nouvelles? Jouez avec le temps

Il est toujours possible d’apprendre à être moins affecté par les mauvaises nouvelles au travail. Cette technique n’est pas seulement valable au travail d’ailleurs. La solution est d’attendre, avant de conclure que c’est une mauvaise nouvelle. Vous le savez, selon moi, en toute circonstance, mais encore plus en management, la clé c’est le temps. Le temps nous permet de faire évoluer notre point de vue et notre perception au sujet d’une nouvelle. Essayez d’imaginer comment vous réagiriez à l’annonce des nouvelles suivantes, verriez-vous cela comme des bonnes ou des mauvaises nouvelles ?

  • Votre meilleur collègue va quitter l’entreprise,
  • Vous venez de perdre votre meilleur client,
  • Le logiciel de gestion que vous utilisez et adorez n’est plus supporté,
  • Votre division/département va être absorbée,
  • Votre patron, que vous adorez, part en retraite,
  • Vous apprenez que vous aurez moins de budget ou de temps pour terminer vos projets que prévu.

Gardez en tête ce qu’aurait été votre réaction face à ces annonces et prenez quelques minutes pour lire l’histoire ci-dessous :

Histoire chinoise

Un vieil homme et son fils vivent dans une forteresse abandonnée à flanc de colline. Leur seule possession de valeur est un cheval.

Un jour, le cheval s’enfuit. Les voisins viennent offrir leurs sympathies. “C’est vraiment grave”, leur disent-ils. “Mais comment le savez-vous ?” demande le vieil homme.

Le lendemain, le cheval est de retour, avec dans son sillage plusieurs chevaux sauvages. Le vieil homme et son fils en profitent pour les enfermer dans leur enclos. Les voisins se précipitent pour les féliciter. “C’est vraiment une bonne nouvelle”, disent-ils. “Mais comment le savez-vous ?” demande une fois encore le vieil homme.

Le lendemain, le fils tente de monter sur l’un des chevaux sauvages, tombe et se casse la jambe. Les voisins viennent dès qu’ils apprennent la nouvelle. “Quelle triste nouvelle !”, disent-ils. “Mais comment le savez-vous ?” demande à nouveau le vieil homme.

Le jour suivant, l’armée arrive, forçant tous les jeunes hommes de la forteresse à s’engager dans une bataille lointaine contre les barbares du Nord. Beaucoup d’entre eux risquent de ne pas revenir. Mais le fils du vieil homme n’a pas pu accompagner ces jeunes hommes, car il s’est cassé la jambe.

Réflexion sur les “mauvaises nouvelles”

Si vous reprenez la liste des nouvelles qui vous étaient annoncées plus haut et maintenant que vous avez lu l’histoire ci-dessus, considérez-vous que ce sont de bonnes ou de mauvaises nouvelles ? Votre vision a-t-elle changé ?

  • Votre meilleur collègue va quitter l’entreprise,
  • Vous venez de perdre votre meilleur client,
  • Le logiciel de gestion que vous utilisez et adorez n’est plus supporté,
  • Votre division/département va être absorbée,
  • Votre patron, que vous adorez, part en retraite,
  • Vous apprenez que vous aurez moins de budget ou de temps pour terminer vos projets que prévu.
Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   Développer son intelligence émotionnelle au travail

En tant que Manager, chaque nouvelle doit idéalement être considérée simplement comme une nouvelle information à traiter, puisqu’il est difficile de savoir, instantanément ce que cette nouvelle va générer comme opportunité. Puisque vous ne savez pas encore concrètement quel sera l’effet de la nouvelle, il est préférable de rester neutre le plus possible, ce qui permet aussi d’être moins affecté par l’impact de la nouvelle.

Les étapes pour être moins sensible

1. Faire une pause avant d’analyser

Il est certain qu’à la réception d’une nouvelle qui semble à priori mauvaise, il est difficile de rester neutre. Il est plus facile de voir tous les futurs négatifs potentiels. Mais si vous vous donnez un peu de temps pour penser à tous les aspects de cette nouvelle, vous pourriez augmenter vos chances de voir cette nouvelle comme une opportunité ou d’en retirer quelque chose de positif.

2. Explorer des angles différents

Pour changer votre point de vue, il ne faut pas se précipiter et prendre le temps de regarder la liste des opportunités que cet événement pourrait apporter :

  1. L’apprentissage,
  2. La réorganisation,
  3. L’amélioration continue,
  4. Le développement de la synergie et de l’esprit d’équipe,
  5. La création de nouvelles relations,
  6. L’élargissement de votre champ d’action et d’activité,
  7. L’essai de nouvelles choses ou techniques

Comme vous le constatez, la sensibilité et la susceptibilité face aux nouvelles/annonces peuvent se travailler. Il suffit de prendre le temps de voir les autres angles qui ne sont, souvent, pas si loin. J’aime bien dire que d’ajouter le temps à notre vie nous donne la permission de regarder toutes les situations sous d’autres points de vue.

Alors, offrez-vous ce luxe et accordez-vous du temps avant de faire l’analyse de vos “mauvaises” nouvelles.

3. Passer à l’action

Une fois que vous avez trouvé un nouvel angle, assurez-vous de passer à l’action et de profiter pleinement des opportunités que vous offre cette nouvelle. Ne restez pas coincé dans une routine, si confortable soit-elle (Article pour développer une routine complète – Planifier sans planifier). Il est bon, parfois, de challenger nos habitudes pour explorer d’autres horizons. Dès que vous avez détecté une nouvelle opportunité, planifiez rapidement la suite pour maximiser l’effet positif que produira finalement cette nouvelle.

Comme vous le savez, tous les changements prennent de l’énergie, donc utilisez l’énergie générée par cette opportunité pour contribuer au mieux-être de votre équipe.

4. Pas de nouvelle opportunité ?

Il peut arriver que vous n’arriviez pas à transformer la nouvelle en opportunité, même si vous avez pris du temps. Les nouvelles ne sont pas toutes aussi faciles à digérer et nécessitent parfois une étape préliminaire qui consiste à faire le deuil de la situation précédente. Il ne faut pas culpabiliser de ne pas être capable de sauter de joie à l’annonce de cette “mauvaise” nouvelle. Dans ce genre de cas, donnez-vous encore plus de temps, et surtout gardez l’espoir de découvrir une opportunité après un certain temps.

5. 100 fois sur son métier, remettre son ouvrage !

Comme le dit l’adage, c’est en forgeant que l’on devient forgeron ! La clé c’est le temps, et le pouvoir de la répétition est l’un des moyens d’utiliser le temps à son avantage. Plus vous referez ce cycle de réflexion après l’annonce de “mauvaises” nouvelles, plus vous réussirez à rester neutre. Vous commencerez à percevoir ces annonces comme des informations qui déclenchent un processus de changement. Un processus qui crée bien souvent des opportunités positives.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   Les effets secondaires d'aller vite au travail

Conclusion

En cas d’annonce de “mauvaises” nouvelles, une fois de plus la clé c’est le temps, car le temps génère le changement et le mouvement. Il ne tient qu’à vous de changer votre point de vue et de vous rendre moins sensible aux “mauvaises nouvelles”. Merci à Francis Audet de m’avoir inspirée pour cet article. Si vous êtes intéressé, allez lire son blogue The efficient manager. 

photos Unsplash par Kevin Grieve

8 réponses

  1. Merci beaucoup Isabelle pour ce très bel article. J’ai adoré l’histoire chinoise. Ca pousse à se remettre en question sur le regard qu’on peut des fois porter sur les événements qui nous arrivent. Merci à toi 🙂 Audrey

  2. Virginie dit :

    Bonjour Isabelle, je suis dans cette démarche depuis maintenant une petite année et que de bénéfices j’en ai tiré ! Mauvaise nouvelle, contrariété, je respire un bon coup, j’accepte mon émotion et ensuite je vais de l’avant. Que de temps de gagné, l’esprit apaisé plutôt qu’à ruminer. Je partage tout ce qui est dit dans cet article. Merci

    1. Isabelle dit :

      une pause en respirant c’est excellent.

  3. J’adore cette philosophie de la vie. J’ai longtemps été trop impulsif à réagir (intensément) dans l’instant et à me faire un monde de problèmes finalement minimes… Aujourd’hui à 40 ans passés je me connais et je sais que mes premières réactions sont systématiquement amplifiées / démesurées donc je ne m’en fait plus. Cela me fait penser à un livre : “Jacques le fataliste” de Diderot. Je le conseille 🙂

  4. Merci pour cet article inspirant. Je crois qu’effectivement le plus important n’est pas ce qui nous arrive, mais la façon dont nous réagissons à ce qui nous arrive.

  5. J’aime beaucoup l’histoire du vieil homme. Je la connaissais, juste un peu différente, et c’est tellement ça. On accueille souvent une nouvelle qu’on pense mauvaise avec notre réaction du moment (ce qui semble logique) . qQuand cette nouvelle nous affecte, garder confiance dans ses capacités à la surmonter et y voir une opportunité est un mindset vers lequel je tends. 😊

  6. Merci Isabelle pour ce bel article et j’adore l’histoire adulte père et de son fils 🙏 …. Et puis il n’y a pas de mauvaises nouvelles il me semble , il n’y a que des nouvelles sur nous interprétons selon nos paradigmes personnels … donc prendre le temps , je suis bien d’accord.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *