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Êtes-vous « hyper-responsable » en tant que manager ?

hyper-responsable

Vous faites souvent attention aux besoins des autres et c’est très bien : c’est votre style de mangement. Mais prenez-vous le temps d’écouter vos besoins ? Est-ce que votre charge de travail, émotionnelle ou mentale sont gérables ? Dites-vous « oui » dès que vous êtes en mesure d’aider ? Voulez-vous aider en permanence votre équipe à réussir et avez de la difficulté à laisser vos collaborateurs commettre des erreurs ? Si tel est le cas, c’est peut-être que vous en prenez trop sur vous-même. Vous prenez beaucoup de responsabilités, car vous êtes de nature « hyper-responsable ». N’attendez surtout pas de vous sentir épuisé(e), déçu(e) et seul(e) à relever des défis pour réajuster votre « hyper-responsabilité » !

Auto-analyse : est-ce que j’en fais trop ?

  • Je prends régulièrement des heures supplémentaires pour aider mes collègues ou mon équipe.
  • J’ai tendance à dire oui dès que j’ai l’expertise ou les outils pour aider.
  • Je me sens responsable si mon collègue ou mon équipe n’est pas dans les temps et que j’avais la bonne expertise pour aider.
  • Je vais à toutes les rencontres où je suis invité(e) même si je sens que je ne suis pas nécessaire, juste dans le cas où il faut donner un coup de main.
  • Je travaille régulièrement les weekends.
  • Je suis responsable de plusieurs projets dans mon entreprise, en plus de m’occuper de mon propre poste de gestion.
  • J’ai de la difficulté à équilibrer mes priorités.
  • Je suis souvent fatigué(e) à la fin d’une journée ou de la semaine.

Si vous avez répondu oui à la plupart de ces questions, il y a plusieurs causes possibles : mais n’êtes-vous justement pas un hyperactif de la prise de responsabilité ?

Comment ajuster la situation ?

Tout d’abord, il faut faire une introspection.

1. Mon hyper-responsabilisation provient-elle d’un souci de perfection ?

  • Acceptez qu’il soit possible que vous n’ayez pas à prendre toutes ces responsabilités.
  • Apprenez à vivre avec les erreurs, les oublis, la mauvaise gestion et l’organisation approximative des membres de votre équipe. On doit tous apprendre, car nous sommes tous imparfaits. Vous verrez, on apprend à improviser avec le temps et à jongler avec les imperfections.
  • Essayez de lâcher-prise avec la perfection.
  • Peut-être que vous n’aimez pas que votre équipe vive des émotions négatives et que vous avez envie d’éviter cela à tout prix…

2. Mon hyper-responsabilisation provient-elle d’un souci de plaire (à vous-même et aux autres) ?

  • Si je dis non pour aider, j’ai l’impression de ne pas travailler en équipe. Comme je tiens à être « collaboratif » et aider mes collègues, si je dis non, je suis déçu par moi-même.
    • vos collègues vont comprendre que si vous n’aidez pas toujours, c’est normal.
  • Si je dis non, je risque de déplaire à mon équipe.
  • Et je crains qu’en refusant une demande, je n’effectue pas ce qui relève de « mon » travail.
    • En fait, en tant que manager, l’art est de justement discerner ce qui ajoute de la vraie valeur de ce qui est accessoire.
    • Pensez à la règle du 20/80 : 20 % d’effort pour 80 % de résultat. La relativité, et la méthode Pareto améliorée
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3. Mon hyper-responsabilisation provient-elle d’une non-écoute de mes limites ?

  • Est-ce possible que vous ayez mal évalué votre charge de travail ? Vous étiez pourtant convaincu(e) que vous aviez le temps et l’énergie…
    • Ou alors, quand vous dites oui, vous ne pensez pas au fait qu’il n’est pas possible d’aider sans avoir évalué au préalable le temps et l’énergie disponibles.
  • Les limites ne se situent pas uniquement au niveau de nos capacités techniques, elles doivent inclure :
    • l’énergie disponible en fonction du temps
    • le fait que vous vous devez toujours vous laisser le temps pour les « surprises » (voir Guide de distribution du temps)

Astuces pour vous libérer de votre nature « hyper-responsable »

1. La délégation comme première option

Tout d’abord, considérez le transfert des responsabilités comme un acte d’automatisation. : trouvez qui est la meilleure personne dans mon équipe pour répondre à la demande. Commencez par identifier à « qui » vous pouvez déléguer « quoi ». Pour apprendre à déléguer, mais surtout savoir « quand », voici mon article sur le sujet : Comment bien déléguer, et surtout quand ?

Commencer petit et confier à une personne spécifique une tâche administrative simple. Attendez-vous à quelques ratés au début, mais résistez à la tentation de revenir en arrière.

2. L’erreur comme une opportunité d’apprentissage

Ensuite, voyez les problèmes et les erreurs comme une source de développement pour vos équipes. Si vous effectuez tout à leur place, aucun apprentissage ne sera réellement fait.

En permettant aux employés de relever les défis d’une nouvelle tâche ou d’apprendre à résoudre leurs propres problèmes, vous les aidez à développer une plus grande compétence et confiance en eux.

3. Apprendre à dire non

Ensuite, entraînez-vous à dire « non ». Eh oui, il est possible d’apprendre cela ! Savoir dire non ! Une vraie compétence

Pour vous aider, prenez le temps d’analyser votre niveau d’énergie moyen et le nombre d’heures flexibles que vous avez dans une semaine. Cette analyse vous aidera à identifier s’il est temps de dire non, ou si vous avez toujours de la place pour aider.

4. Apprendre à dire oui

Mais il faut savoir dire « oui » également !

Dire « oui » lorsque quelqu’un vous propose de venir vous aider et que cela a du sens. Personnellement, j’adore demander à mon équipe pendant les rencontres individuelles ce qu’ils ont envie de développer : dès que j’identifie qu’il y a un match entre mes responsabilités et les intérêts d’une personne, je délègue. Cette habitude me permet de me libérer et de relever d’autres défis pour aider l’équipe.

5. L’empathie sans la charge

Enfin, plutôt que d’absorber les émotions de votre équipe, pratiquez l’empathie cognitive : adoptez le point de vue de l’autre pour comprendre ce qu’il ressent, sans vous sentir responsable de l’émotion vécue. De la même manière, vous n’êtes pas le seul à devoir trouver des solutions pour eux. Parfois vous pouvez aider, mais parfois, c’est à eux de trouver une issue positive.

Conclusion

Quand on a « trop » à faire, c’est souvent que l’on accepte de prendre justement trop de tâches ou de responsabilités.

Il faut faire attention si vous êtes de nature « hyper-responsable ». Il est nécessaire de laisser des responsabilités aux autres. Quand vos collègues vous demandent de l’aide, ils ne sont pas au courant de la charge de travail que vous avez en ce moment : vous êtes donc responsable de faire savoir aux autres si vous êtes réellement en mesure de les aider sans vous épuiser… ou pas !

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Photo by Nik Shuliahin 💛💙 on Unsplash

5 réponses

  1. Jouvenon dit :

    👍merci poir cet article ! Et bien j en suis une et ca m a amené au burn out … Et ce fut un mal pour un bien car il a rendu nécessaire le lacher prise, la refonte de ma vie et m a amené a l entrepreunariat plus approprié a mon cas

    1. Isabelle dit :

      en faire plus que notre limite pour bien faire c’est une belle recette pour se brûler.

  2. Merci pour cet article super intéressant, je pense effectivement que le fait prendre à dire non est essentiel. Cependant ce n’est pas toujours facile et je suis encore en cours d’apprentissage sur ce sujet. Je pense que de mon côté je suis hyper responsable car je suis perfectionniste. Va falloir que je travaille là-dessus. Merci encore pour cet article.

    1. Isabelle dit :

      Connais-tu le livre L’apprentissage de l’imperfection Auteur, Tal Ben-Shahar ? Le livre est excellent pour aider niveau développement de son perfectionnisme et le transformer en optimalisme

  3. Nadia Drissi dit :

    Bonjour, merci pour ces astuces , j’aime beaucoup l’art de la délégation qui n’est pas toujours un exercice facile. En tout merci pour cet article complet.

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