Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Savoir dire non ! Une vraie compétence

Pour la plupart d’entre nous, nous avons beaucoup plus de travail que nous ne pouvons en accomplir. C’est pourquoi il est si important de savoir dire non à des choses de moindre d’importance pour le moment !

Malheureusement il n’est pas si facile de dire non, surtout quand nous aimons plaire et faire plaisir aux autres. Refuser de faire quelque chose est très inconfortable surtout :

  • si nous ne savons pas ce qui est important pour nous,
  • si nous aimons tout essayer et tout faire de peur de manquer quelque chose,
  • ou encore si nous pensons que dire oui est essentiel pour faire plaisir aux autres.

Il faut donc se reprogrammer, et reconnaître que dire non est indispensable à notre équilibre et que c’est crucial pour garder du temps pour les bonnes choses. Il faut être capable de trier nos actions et choisir nos priorités. Pour ce faire, la capacité de dire non et être confortable en le disant est un des outils primordial en gestion du temps.

Et si dire non avait plusieurs nuances et que ce n’était pas si grave ?

Dire non gentiment

La première nuance est d’apprendre à dire non gentiment. Assez simple, et rien de révolutionnaire vous me direz.

Et si je vous disais que de jouer avec la vitesse aide à atténuer l’impact de notre refus. Bien souvent notre réponse « non » arrive trop rapidement pour la personne qui nous demande quelque chose. Parfois, même nous disons non par réflexe car nous sommes débordés et nous avons donc l’impression que nous n’avons plus de temps pour ajouter d’autres points à notre liste de tâches. C’est ce qui nous amène a répondre NON trop rapidement.

Malheureusement, si le non arrive trop rapidement pour le demandeur et bien celui-ci n’aura pas l’impression que vous avez pris le temps d’analyser la situation dans son ensemble. Ce qui le poussera très certainement à vous “challenger“.

Ralentissez ! ralentir adoucira le message. Si le non n’est pas précipité, il a plus de chances d’être bien accueilli. Un non, trop rapide, peut donner l’impression que nous refusons la personne et non pas le projet, ce qui peut être très difficile à gérer pour l’égo. Comment faire pour ralentir : 

  • Posez des questions pour comprendre avec plus de détails la demande. Prendre quelques minutes de plus avant de répondre et dire non vous sauvera peut-être beaucoup de temps par la suite.
  • Prenez le temps de remercier d’avoir pensé à nous, cette méthode aide aussi à ralentir la réponse et donc d’augmenter le temps avant de donner notre refus.

Une autre astuce, que je ne devrais peut-être pas partager (C’est un petit secret) est parfois de simplement faire parler, faire évoluer les idées de votre interlocuteur et sans que cela implique de faire quoique ce soit par la suite. Bien souvent, les to do et les projets meurent naturellement. Il suffit de les accompagner dans leur réflexion. En tant que directrice de recherche, je peux vous assurer que cette situation arrive régulièrement. Un autre avantage de cette méthode est d’augmenter les chances d’identifier les bonnes idées et d’éliminer, naturellement, sans dire non, les idées moins alignées.

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   Podcast #0005 - L'énergie et le modèle des cuillères

Concept du non, pas maintenant !

Vous connaissez sûrement l’expression « Timing is everything ». C’est tellement vrai qu’il ne faut pas l’oublier. Dire non, c’est aussi dire oui, mais plus tard. Ou encore dire non, c’est dire non pour l’instant. Si le non est lié à une question de timing ou de priorité et bien nous pouvons dire oui et ajouter la condition du délai.

Dans ce cas de figure, il est souhaitable de le mentionner. Par exemple dire : « L’idée est géniale, malheureusement ce n’est pas le bon timing. On s’en reparle dans quelques mois ? ».

Par contre, il ne faut pas procrastiner le non. Si vous pensez que c’est non dans l’absolu, il ne faut pas reporter le non à plus tard et laisser l’impression que ce sera oui dans le futur. C’est ce que j’appelle : “pelleter par en avant”. Si vous avez procrastiné, ce n’est pas très grave, mais il ne faut pas procrastiné le non plus de 2 fois, car l’interlocuteur perdra confiance en vous, ce qui laissera une tâche sur votre relation sur le long terme.

Parfois dire non peut aider

Nous avons dans l’idée que dire oui est positif. Et si ce n’était pas le cas. Et si, dire non était justement le moyen d’aider. Il est toujours mieux de montrer comment pêcher que de fournir le poisson « right » ?

Il faut donc être capable d’identifier quand notre interlocuteur ne demande pas la bonne chose. S’il demande du poisson quand il devrait demander à apprendre à pêcher, il faut dire non au fait de donner le poisson.

Parfois, nous n’aidons pas en disant oui car il est possible,

  • d’initier de mauvaises habitudes,
  • de créer des dépendances,
  • que nous ne soyons pas la meilleure personne pour aider adéquatement,

Vous comprenez l’idée, dire non n’a pas toujours des conséquences négatives. Il faut identifier si dire non n’est pas justement la façon d’aider.

Note : Attention lorsque vous dites oui, car vous souffrez peut-être du syndrome du « chevalier servant ».  Dites-vous oui, car vous voulez vous sentir utile ? Mais, est-ce que la personne a vraiment besoin d’aide. 

Dire non, peut aussi être de dire oui mais avec d’autres conditions

Parfois la situation présentée n’est pas idéale, mais si nous changeons des paramètres de l’équation cela devient parfait. Pensez aux principes fondamentaux du temps :

  • vitesse, parfois il suffit de changer le timing, la vitesse, le point de départ
  • fréquence, parfois il faut ajouter ou enlever des éléments du projet. Par exemple, si nous ajoutons l’aspect impact environnemental à un projet pour engager plus de membre de l’équipe, pourquoi ne le ferions pas pour transformer un non en oui.
  • énergie, parfois la charge de travail est trop grande. Nous aurions besoin d’aide ou de réduire l’intensité du projet. Parfois, de réduire le projet en plusieurs petits projets aide grandement à réduire le besoin en énergie.

Prendre le temps de comprendre ce qui nous fait dire non et en discuter avec notre interlocuteur peut mener à des situations fantastiques.

Quelques exemples

Par exemple, si un collègue vous demande de faire quelque chose qui ne fait pas partie de vos tâches, vous pourriez dire : « Ce n’est pas mon domaine d’expertise, mais je suis heureux de te mettre en contact avec Sophie, qui pourra t’aider. »

Les personnes qui ont lu cet article ont aussi lu :   Comment devenir un excellent directeur ?

Si on vous demande de terminer une tâche dans un délai trop serré, dites : « J’aimerais beaucoup aider, mais en raison de mes autres engagements, je ne pourrai pas terminer avant ce délai. Ça t’irait la semaine prochaine? »

Si on vous demande d’assister à une réunion ou de participer à un projet pour lequel vous n’avez pas le temps, dites : « Merci beaucoup, mais je dois refuser. Mon horaire est à pleine capacité en ce moment. Par contre dans le futur, ce genre de projet m’intéresse n’hésite pas à me recontacter. »

Conclusion

Cette semaine je vous invite à dire non autrement.

  • Prenez  le temps de le faire, ralentissez, et observez les réactions.
  • Analysez si dire oui aide vraiment, car refuser est peut-être la meilleure solution
  • Pensez au timing
  • Identifiez ce qui manque pour dire oui

Un livre intéressant à lire sur le même thème.  

Photo by Roberto Júnior on Unsplash

Une réponse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *