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Je vous ai souvent mentionné l’importance des erreurs et des échecs, mais connaissez-vous l’importance de ces dernières sur notre croissance personnelle, celle de notre équipe ou celle de notre entreprise ? Et surtout, savez-vous quels impacts cela peut avoir de les ignorer totalement ?
Existe-t-il, selon vous, des personnes qui font tout parfaitement du premier coup ? Qui peut se vanter d’être parfait ? Et selon quels standards ?
Je dois vous avouer que le concept d’erreur est étrange selon moi, car au final, l’erreur fait partie de l’apprentissage. Il faudrait presque modifier le sens du mot, et le rendre aussi positif que le succès sinon ce mot paralyse trop. Il faut vraiment réaliser que les erreurs servent à grandir.
Pour les mêmes raisons, si vous souhaitez que votre entreprise prospère et grandisse il faudra faire des erreurs et connaitre l’échec. C’est un passage obligatoire et comme d’habitude la clé sera le temps, une situation perpétuellement fixe n’existe pas nous avons toujours une succession de situation et pour passer de l’une à l’autre il faut apprendre et faire des erreurs. Malheureusement plus vous progresserez et plus les erreurs risquent être grosses !
1. Croissance personnelle
Dans un de mes articles des dernières semaines, j’ai fait référence au livre : Mindset: The New Psychology of Success écrit par by Carol S. Dweck. Elle explique très clairement pourquoi être dans un état d’esprit de croissance dépasse l’état d’esprit statique. Nous pouvons même parler de l’importance d’avoir du mouvement, qu’il est impossible d’avoir sans accepter de vivre avec l’erreur.
Il est très difficile d’apprendre si l’on n’accepte pas de faire des erreurs. Dès le plus jeune âge, nous apprenons grâce à la répétition et l’on progresse à chaque répétition. Comme le dit le célèbre proverbe, c’est en forgeant que l’on devient forgeron.
Si vous évitez de faire des erreurs, votre courbe d’apprentissage risque d’être plus lente. Les erreurs ne sont que des points de vue.
2. Croissance de son équipe
Simon Sinek (dont je reçois les idées inspirantes tous les matins par email) mentionne qu’il n’y a que deux types de décisions. Les bonnes et celles qui nous font apprendre.
En tant que leader vous avez quelques responsabilités en lien avec l’erreur. D’abord :
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Vous devez continuellement apprendre et vous développer que cela soit pour vous-même, mais aussi pour inspirer et montrer l’exemple. Montrer que l’erreur est humaine et qu’elle est nécessaire pour le développement,
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Vous devez laisser votre équipe apprendre par elle-même et accepter leurs étapes d’apprentissage,
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Il faut savoir déléguer : ce qui inclut la possibilité de faire des erreurs et de les corriger. Plus vous déléguez et montez dans le niveau de détails, plus l’impact sur la croissance suite aux erreurs sera important.
Pour faire croître votre équipe, vous devez le plus possible maîtriser l’erreur et en tirer collectivement le maximum, en apprenant, mais surtout en vous améliorant.
Utilisez les erreurs faites dans votre équipe pour en faire des « lessons learned », osez parler des erreurs sans tabou. Si vous êtes téméraires, organisez même ce que j’appelle des « fail party », cela aidera votre équipe à voir les erreurs comme quelque chose de drôle et agréable. Sinon prenez au moins le temps de faire une rétrospection en équipe, vous verrez que les erreurs ne sont jamais aussi horribles que vous le pensez. De plus la mémoire est une faculté qui oublie, mais l’apprentissage restera.
3. Croissance de son entreprise
L’impact sur la culture
Au niveau de l’entreprise, ne pas accepter l’échec voudrait dire de n’engager que des superhéros. Le mot est fort, mais il a été utilisé par une des membres de mon équipe. Cette employée me disait : « Isabelle, je ne sais pas pourquoi il se présente comme un superhéros qui sait tout et qui peut tout faire, car cela n’existe pas et ça me fait peur. J’aimerai mieux qu’il dise qu’il ne sait pas et qu’il va travailler avec nous pour trouver des solutions ». Cette employée m’a fait réaliser à quel point être transparent sur ses propres compétences est important. Et un humain fait forcément des erreurs lorsqu’il apprend.
Des personnes parfaites pour un poste cela existe, mais cela implique néanmoins de faire des erreurs et d’apprendre. Arrêtez de vouloir des superhéros dans votre entreprise ça n’existe pas et les faux superhéros sont très néfastes pour les valeurs de collaboration et d’entraide. Ils envoient le signal qu’ils n’ont pas besoin d’aide et que tout est sous contrôle même quand ce n’est pas le cas. Pour les défis plus importants, cela prend des équipes. De toute façon même les superhéros n’ont pas tous les talents et doivent travailler en équipe. Ne pas travailler en équipe fera que la croissance et la découverte des solutions prendra plus de temps.
L’impact sur la rétention
De plus en plus de personnes pensent qu’il faut changer d’entreprise pour progresser dans sa carrière. Et pourquoi selon vous ? Car il est rare que l’on permette aux employés de se former ou d’essayer un nouveau poste. Souvent il faut même effectuer toutes les tâches d’un nouveau poste avant afin de prouver que l’on mérite une promotion. Beaucoup de gestionnaires voudraient que leur équipe soit parfaite avant même de commencer. Tout ceci génère une forte rotation des employés en entreprise, en ce moment le taux de rotation au Canada est de 16 %, et en France de 21 %. C’est le plus fort taux de la liste des pays observé en 2018.
Mondialement, les principaux motifs de départ des employés sont le manque d’opportunités d’avancement (45 %), le mécontentement à l’égard de la haute direction (41 %) et l’environnement ou la culture de travail (36 %). Référence : Analyse du turn-over
Personnellement, je relie ces 3 raisons à notre difficulté à accepter l’erreur et l’échec. Les employés doivent pratiquement être parfaits pour briguer un nouveau poste, ou obtenir une augmentation… Si l’entreprise prône la perfection dans ses valeurs, cela laisse penser que les membres de la haute direction sont des superhéros, mais cela va finir par poser des problèmes, car comme ils sont humains ils vont faire des erreurs et si les erreurs ne sont pas acceptables dans cette entreprise cela voudra dire qu’ils ne sont pas compétents donc le reste de l’entreprise sera déçu par ces membres de la haute direction.
L’ironie dans tout ça c’est que tous ces hauts dirigeants ont sûrement réussi à avoir leur poste en changeant d’entreprise et que finalement ils testent et apprennent avec vous, mais ça ils ne peuvent pas vous le dire !
L’impact sur l’innovation
Le comble de tout ceci est que l’erreur va augmenter avec le niveau de risque de l’on doit prendre pour innover.
Dans sa lettre aux actionnaires Jeffrey P. Bezos, fondateur et CEO de Amazon.com, Inc. explique que les échecs doivent grandir eux aussi. « Failure needs to scale too »
« As a company grows, everything needs to scale, including the size of your failed experiments. If the size of your failures isn’t growing, you’re not going to be inventing at a size that can actually move the needle. Amazon will be experimenting at the right scale for a company of our size if we occasionally have multibillion-dollar failures. » Référence : Lettre aux shareholders 2018
« À mesure que l’entreprise grandit, tout doit évoluer, y compris la taille de vos expériences ratées. Si la taille de vos échecs n’augmente pas, vous n’allez pas inventer à une force qui pourra réellement faire bouger l’aiguille. Amazon expérimentera de bonne façon pour une entreprise de notre taille si nous connaissons parfois des échecs de plusieurs milliards de dollars. »
Donc la morale de l’histoire, si vous voulez innover et être en avant de vos compétiteurs vous devez accepter de faire des erreurs et d’apprendre de vos échecs.
Conclusion
En conclusion, les échecs et les erreurs sont obligatoires donc ne vous tracassez pas, lâchez prise ! N’ayez pas peur que votre équipe soit de mauvaise foi et fasse des erreurs intentionnellement. Faites-leur un peu confiance.
Si vous constatez que votre employé n’apprend pas de ses erreurs et bien vous pouvez toujours utiliser les outils d’évaluation de la performance que vous avez à votre disposition pour soit :
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Former la personne,
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Lui trouver un poste qui lui convient mieux,
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Proposer à cette personne de trouver un poste ailleurs.
Mais rappelez-vous que la plupart du temps l’erreur est signe d’apprentissage et de croissance.
Photo by Sarah Kilian on Unsplash
6 Responses
Merci pour cet article très intéressant.
Je remarque que c’est un sujet très complexe à mettre en pratique pour certains. Je suis le premier à chercher à me remettre en question dès que je fais des erreurs, dans le but de toujours m’améliorer, mais j’avoue remarquer que pour certain, c’est plutôt l’inverse. Le premier réflexe est de tout faire pour mettre la faute sur quelqu’un d’autre, pour ce déculpabiliser. J’ai même déjà rencontré des personnes qui prétendaient accepter les erreurs, alors qu’en pratique c’était totalement l’inverse…
effectivement, dire qu’on accepte l’erreur n’est pas la même chose que de vraiment l’accepter
C’est totalement ça, l’échec est est une étape vers la route du succès, tu le résume très bien, dommage que beaucoup de gens voit très mal l’echec.
Isabelle, je suis totalement en accord avec la puissance des termes et le besoin presque essentiel de les changer: un échec… trop de connotation négative! On ne devrait même plus l’utiliser et faire référence a plutôt de l’apprentissage etc.
Et sur le volet de l’impact sur l’innovation, c’est vrai que les “erreurs “ sont presque à attendues! J’associe toujours cela à l’approche Agile… entre le besoin d’amener de la valeur et l’idée d’amélioration continue.
Merci pour ce recap!
À bientôt de te lire
effectivement on devrait arrêter de parler d’erreur
Vraiment c’est intéressant,on recule pour mieux sauter :C’est à dire les erreurs nous permettent de nous forger nous même