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Les effets secondaires d’aller vite au travail

Ces derniers mois ont été chargés ! Ma vitesse était dans le tapis (expression québécoise — pédale dans le plancher).

Chargés parce que j’ai pris des engagements avant la COVID qui n’ont pu être réalisés qu’après la diminution de l’épidémie, parce que j’ai dit oui au fait d’aider un ami en transition dans sa vie, et ce, même si moi-même j’étais également en transition.

En fait, il y a plein de bonnes raisons qui font que j’ai dû augmenter la cadence et augmenter ma vitesse. Tout était organisé, minuté, il n’y avait plus beaucoup de place pour les surprises. Ces surprises inévitables, cet élément important que l’on doit prendre en considération pour une bonne gestion du temps.

J’ai pris des pauses, fait des siestes, des méditations : tout cela m’a aidé.

J’ai priorisé et suis passé en mode 80/20 régulièrement.

et j’ai même trouvé le moyen d’éliminer des tâches secondaires pour en faire moins au total, tout en atteignant des résultats semblables. Tout a été mis en place pour accélérer. Et accéléré ma vitesse a été.

Honnêtement, est-ce que je suis fière de moi ?

En quelque sorte, oui : j’ai rempli tous mes engagements.

Ma seule déception est l’impact que j’ai eu sur les autres…

La qualité du service

Saviez-vous que dans les hôtels de luxe, le personnel ne doit jamais marcher rapidement ou courir ?

Il doit toujours donner l’impression qu’il est dans le contrôle, qu’il a du temps pour vous aider et répondre à vos questions. Et ce, même si c’est la panique.

La raison est simple : toujours donner l’impression d’un service de qualité. Il est évident que vous n’allez pas poser une question ou déranger quelqu’un qui semble trop occupé.

Par conséquent, c’est la même chose avec nos collègues, nos amis ou notre famille. Si l’on semble toujours en retard ou dans le stress, on risque de ne pas donner l’impression de pouvoir apporter un bon service.

L’importance de la vitesse relative

Vous êtes en vacances ou en journée de congé pendant que votre conjoint travaille ou encore, vous gardez vos enfants pendant leurs congés scolaires tandis que vous continuez à travailler… Il se peut même que votre patron vous fasse entrer en période de travail intense afin de terminer une tâche urgente… Vous êtes en retard et une personne âgée a besoin d’aide pour traverser la rue.

Allez-vous être calme et avancer au rythme de la personne âgée, ou celle de vos enfants en vacances pendant que c’est l’urgence au travail ? Ou, allez-vous être tenté d’aider rapidement pour avancer vos dossiers ?

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Toutes ces situations peuvent créer des décalages dans nos attentes face aux situations. Si on est en mode rapide, une énergie particulière s’en dégage malgré nos bonnes intentions : les autres perçoivent que l’on est alors moins disponible.

Par conséquent, notre vitesse relative aux autres se doit d’être bien calculée si l’on veut stimuler les bonnes interconnexions.

Les effets secondaires de la vitesse

En essayant de tout faire, de remplir tous nos engagements ; il arrive parfois que l’on passe à côté de belles opportunités qui nous sont précieuses. Et si l’on avance à une vitesse inadéquate trop longtemps, on peut vite se déconnecter de ce qui est réellement important.

Pensez aux éléments tels que le niveau de détails, votre disponibilité ou votre flexibilité.

Un niveau de détails réduit avec la vitesse

Lorsque vous roulez en voiture, à vélo, ou que vous marchez dans la rue, avez-vous accès aux mêmes détails par rapport à tout ce qui vous entoure ?

La fourmi n’est visible que si l’on marche.

C’est la même chose avec la charge de travail et la vitesse que l’on s’impose dans notre vie. Si vous voulez avoir accès à certains détails qui sont importants pour vous, il faut ajuster votre vitesse.

À chaque vitesse son niveau de détail.

Et vous, à quelle vitesse voulez-vous rouler ?

La disponibilité

Plus on montre que l’on est pressé et moins on dégage de la disponibilité pour aider ou pour accompagner ses proches. Bien que l’on puisse ou que l’on veuille prendre du temps, l’autre ne perçoit pas cette disponibilité.

Par conséquent, on pense être assez libre, mais en fait, tout ce que l’on dégage signale le contraire.

La flexibilité

Plus on agit rapidement et plus il est difficile de changer d’orientation. Si vous roulez à 200 km/h, il est impossible de vous retourner sur quelques mètres.

Cependant, lorsque l’on marche, on peut changer d’orientation rapidement. À chaque vitesse existent une flexibilité et une capacité à pouvoir changer. Lorsque l’on choisit la vitesse, on réduit donc sa flexibilité.

Quelle vitesse allez-vous choisir pour déterminer votre flexibilité ?

Conclusion

Je sais que je peux tout faire rapidement et encaisser une charge incroyable de travail. C’est très pratique !

D’ailleurs, mes proches trouvent que je suis une machine : ils veulent tous comprendre comment je fais, comme s’il s’agissait d’un pouvoir magique.

Eh bien, je sais quand il est temps de ralentir pour être la personne que j’ai envie d’être. Cette vitesse a une limite dans le temps, afin de pouvoir garder mon équilibre.

Car j’ai besoin de temps pour être disponible, flexible, à l’écoute… Des qualités qui me sont chères.

Avancer rapidement et être une machine n’est pas ce que je recherche : ce n’est qu’un outil que je veux utiliser le moins possible. Et vous, allez-vous accepter de trouver votre bonne vitesse pour être la meilleure version de vous-même, et ce, même si cela vous demande de ralentir et d’en faire moins ?

Photo by afiq fatah on Unsplash

2 réponses

  1. Excellent article, en effet il ne faut pas confondre vitesse et précipitation, et prendre son temps et ralentir la cadence ouvre la porte à une vision plus large (c’était d’ailleurs le thème de mon article cette semaine je vais donc de ce pas mettre un lien vers ton article sur https://mondesdevie.com/blog/prendre-le-temps-d-etre-libre/). Au plaisir de lire de nouveaux articles.

  2. Merci pour cet article, je retiens qu’il faut adapter notre vitesse en fonction de notre intention.
    Prendre notre temps quand on doit prendre soin de quelqu’un ou de quelque chose et aller dans les détails.
    Mettre le turbo lorsqu’on est sûr de ce que l’on doit faire et qu’il n’y a pas réellement besoin de réfléchir.
    Ca me fait un peu penser au fait de devoir trouver un équilibre entre quantité et qualité.

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